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Suite à la réunion du groupe de travail interministériel sur les free party ce 12 mars, nous considérons que nous avons porté jusqu’où il était possible la démarche de concertation et que c’est maintenant aux services du gouvernement de faire des propositions concrètes dans un délai rapide.Autant sur l’augmentation du seuil à 1 500 participants que sur la nouvelle « fiche réflexe » nous avons contribué du mieux que nous pouvions à éclairer les travaux de ce groupe de travail, mais le manque d’une volonté politique forte empêche le dossier d’avancer.
Depuis plus d’un an, l’État n’a accédé à aucune de nos revendications…
Les représentants du mouvement avaient dès le départ posé comme condition, la réalisation d’un geste fort de la part de l’État afin de montrer une rupture après des années de répression et de discrimination croissantes de notre culture. Nos différentes revendications en ce sens ont toutes été rejetées :
• Printemps 2014 : demande d’un moratoire sur les saisies comme préalable à toute suite des négociations. Rejetée peu après par le ministère de l’Intérieur et comble d’ironie le nombre de saisies augmente.
• Été 2014 : demande de la restitution du matériel saisi illégalement. D’abord promise par l’État en août, elle est ensuite rejetée lors d’une virulente réunion en septembre 2014. Heureusement le Fond de Soutien Juridique a permis à la plupart organisateurs en procès de récupérer leur matériel.
• Automne 2014 : demande d’augmentation du seuil de déclaration actuellement fixé à 500 personnes prévues. Le ministère de l’Intérieur affirme le 12 mars 2015 son appui technique sur la forme mais ne nous donne toujours pas sa position officielle : pour ou contre le passage à 1500 ?
Notre participation à ces réunions n’a plus de sens tant que les promesses écrites faites par le gouvernement en juillet dernier n’ont pas abouti :
• Le travail sur les sanctions complémentaires pour les organisateurs n’a même pas commencé.
• La fiche « réflexe » sur les organisations de soirée que nous avons contribuée à coécrire n’est toujours pas validée et nous ne savons pas quand elle pourra sortir.
• La circulaire portant la nomination des « médiateurs départementaux » promise en février 2014 puis avril puis octobre puis mars 2015 n’est toujours pas signée.
Au-delà des lenteurs de l’administration, nous déplorons le manque de volonté politique sur ce dossier.
La jeunesse était encore récemment annoncée comme priorité pour ce gouvernement. A deux semaines des élections départementales, comment s’étonner que les gens en général et les jeunes en particulier se désintéressent de la politique quand elle ne représente que déceptions et frustrations ? Reste-t-il d’autre choix que les actions les plus radicales ?
Le prochain rendez-vous important pour la Fête Libre est la réunion nationale des sound systems et collectifs, le 11 avril prochain.
Ce sera pour tous l’occasion d’étudier, s’il y en a d’ici là, les propositions du gouvernement, ou de tirer les conséquences de leur absence !