La Bulle d'R

FULL SUPPORT, on vous explique en 4 points

Pour la 5ème année consécutive, nous lançons notre appel à initiatives Full Support !
Une nouvelle fois, 10 projets seront soutenus pour l’année 2023.
A cette occasion, Samuel Raymond, directeur de l’asso s’exprime sur l’importance de soutenir les jeunes organisateurs d’événements festifs dans le contexte actuel.

Parce que c’est notre projet !!!

Freeform se concentre sur un secteur généralement oublié des politiques publiques; les événements organisés par des non-professionnels, principalement les jeunes. Des free parties aux fêtes étudiantes en passant par les open air ou les festivals, toute une partie de la vie festive et culturelle des français est animée par de jeunes bénévoles dont l’engagement est formidable.

Ces différents types d’événements ont des problématiques spécifiques qui varient aussi en fonction des territoires.

Avec le soutien de nos partenaires institutionnels que sont le Ministère de l’Éducation nationale, de la Culture, la MILDECA et la Sacem, nous nous sommes donnés une triple mission :

  • Épauler les associations organisatrices et promouvoir les bonnes pratiques en mettant à leur disposition des outils tels que des modules de sensibilisation, des formations, des fiches infos mais aussi du soutien financier comme avec Full Support.
  • Faire un travail qui est sensiblement le même à l’attention des institutions et des professionnels qui interagissent avec ces mêmes associations de jeunes.
  • Quand c’est nécessaire, organiser la médiation entre ces deux parties, principalement lorsqu’un dossier d’événement peine à passer les barrages administratifs ou que les choses se passent mal sur le terrain.

Nos actions se déroulent principalement en ligne, sur notre site internet mais aussi lors de stands, sessions de formation ou organisation de séminaires.

Pour soutenir vos projets et mieux vous connaître !

Full support est la concrétisation sur le terrain de ce qui motive notre action et celle du groupe de travail interministériel « Jeunes et fêtes ». Aider des événements, principalement les festivals, à passer le seuil des 1500 personnes par jour et de la déclaration en préfecture, c’est leur permettre d’avancer de manière sereine et montrer symboliquement la reconnaissance de la collectivité pour leur engagement.

Que ce soit lors des séminaires de formation ou tout au long de notre accompagnement, nous cherchons à transmettre, épauler et renforcer des projets qui sont souvent portés par des personnalités formidables et généreuses. Il nous semblait important de le montrer concrètement et aussi financièrement. L’argent c’est le nerf de la guerre pour un événement qui débute. À travers les lauréats Full Support, c’est le rôle de tous ces bénévoles qui font bouger la scène française que nous voulons valoriser.

Nous voulons nous concentrer sur les points liés à la sécurité, la réduction des risques mais aussi l’écoresponsabilité, la parité et l’inclusivité.

C’est aussi une chance pour nous de pouvoir observer de l’intérieur la réalité des pratiques, la façon dont ces projets sont accueillis par les institutions, ce dont ils ont besoin pour se développer… À la fin, nous pouvons nous servir de ces exemples pour défendre la construction d’une véritable politique publique d’accompagnement de ces événements à la fois culturels et festifs.

Un accompagnement qui se rôde depuis 4 ans.

Nous avons accompagné une quinzaine d’événements depuis le début du projet et même si le COVID a mis un sérieux coup d’arrêt à tout cela pendant deux ans, nous avons fait de très belles rencontres.

C’est difficile de citer un projet en particulier car ils ont tous des profils différents. Il y a eu des sold out et des gamelles mais parmi ceux que nous avons soutenu dans leur début on peut citer le Sarcus festival, le Green River Valley,  les Champs Sonores, le Zouav’Fest. Les événements soutenus sont de partout en France, ça va de la Birthday Party, une free dans les Vosges, à la Tiki Island, une méga pool party en Martinique !

Le cursus est sensiblement le même chaque année : sélection des projets et échange avec l’équipe, généralement suivi d’une visite sur site. Ensuite il y a le week-end de formation qui regroupe tous les orgas dans un gîte le temps d’un week-end, c’est assez dense…et festif. C’est aussi pour eux l’occasion de se rencontrer et de confronter leurs pratiques.

Ensuite on répond à leurs sollicitations en fonction des besoins au fur et à mesure, cela va de simple conseils ponctuels à la réunion de crise en préfecture quand ça bloque.

Enfin, sur le terrain, nous animons un pôle qui regroupe une association de réduction des risques et le poste de secours et un gros chill out. Nous restons une ressource, un appui technique tout le long de l’événement.

Côté financier, nous apportons aux lauréats un soutien de 3000€ qui prend en charge une partie des surcoûts de sécurité liés à la déclaration en préfecture et grâce à notre partenariat avec la SACEM, les lauréats bénéficient d’une exonération allant jusqu’à 50% de la redevance. En tout, chaque projet reçoit généralement entre 5000 et 7 400 euros qui participent à sécuriser leur montée en puissance.  

Après le COVID, s’engager pour le secteur

Plus qu’une nécessité, c’est un devoir. La scène amateur a été profondément affectée par les annulations liées au COVID. Contrairement aux professionnels qui ont eu pas mal de soutien et se sont remis au travail dès la reprise pour financer l’emploi, les associations amateures n’ont généralement pas été subventionnées. Leur motivation principale est la générosité et elle est portée par les bénévoles.

Le COVID a mis cela à mal. Beaucoup ont connu de gros déficits, les bénévoles ont perdu l’habitude de venir ou se sont reportés vers d’autres associations. La COFAC chiffre à près à 60% les associations qui ont des problèmes de recrutement et de transmission de savoir entre bénévoles depuis la pandémie. De plus, les municipalités ont parfois développé une certaine frilosité pour autoriser les manifestations. Ajouté aux difficultés liées au terrorisme, les exigences sanitaires ont fragilisé les associations qui s’investissent dans le festif et c’est vraiment essentiel de les aider à retisser les liens avec les collectivités, les bénévoles et plus généralement le public. Il y a toute une dynamique à relancer et nous espérons y contribuer !