Les rassemblements festifs sont un environnement à risque pour les personnes qui sont impliquées dans leur organisation, tant les bénévoles que les salariés, les prestataires ou les artistes. Longtemps ce secteur a ignoré ces risques mais depuis quelques années, on constate une vraie prise de conscience, autant du côté des organisateurs que des pouvoirs publics. La fatigue, le manque d’habitude et l’urgence poussent parfois à la faute et les conséquences peuvent être très graves. Vous pouvez prendre des mesures pour réduire ces risques au maximum.
L’urgence, le stress et la fatigue.
Une des causes les plus courantes d’accident est due aux conditions d’organisation inhérentes à un rassemblement festif et principalement au fait que les lieux mis à disposition pour la manifestation le sont pour une période limitée. La plupart du temps, les équipes doivent enchaîner montage, exploitation et démontage, rester sous pression et ce parfois sur de longues périodes.
Dans ces moments, tout le monde essaie de donner son maximum pour accueillir le public au mieux et parfois les précautions les plus élémentaires sont oubliées. On saute les repas, les nuits sont très courtes et des erreurs peuvent être commises.
Il est de la responsabilité de l’organisateur de s’impliquer afin de réduire ces risques au maximum, définir des horaires de travail et de pause, offrir des conditions d’accueil et de repos satisfaisantes. Les repas doivent aussi être disponibles et suffisants pour donner à chacun le temps de bien manger et de se reposer avant de repartir au travail.
C’est la mission des chefs d’équipe de surveiller l’état de leurs troupes, de remplacer ceux qui montrent des signes de fatigue ou de tension sans les pousser à bout pour arriver au résultat.
Les produits stupéfiants et l’alcool.
Pour beaucoup, organiser la fête est déjà une fête en soi. La consommation d’alcool alors qu’on sert au bar, le fait de prendre des produits stupéfiants pour « être dans l’ambiance » ou pour travailler plus longtemps est une attitude courante mais dangereuse. Vous devez instaurer une politique très claire et ferme sur ce point. Il n’est pas acceptable qu’un chauffeur puisse prendre le volant en ayant consommé des stupéfiants… ou qu’un cuisinier manie la friteuse en état d’ébriété. En cas de blessure, vous pouvez être tenu pour responsable. En posant des règles claires dès le début et en veillant à ce qu’elles soient appliquées, vous limiterez les accidents et surtout vous éviterez d’être considérés comme responsable s’il y a un problème.
Les installations et les équipements à risque.
Un spectacle, c’est aussi beaucoup d’installations et d’équipements à risque. Scène, gradins, chapiteaux, postes électriques, chariots élévateurs, groupes électrogènes, véhicules… tous ces dispositifs ne doivent être utilisés que par des personnes formées ou habilitées et porteuses des EPI (équipements de protection individuels) adaptés. Ceux qui les aident, bénévoles ou intermittents, doivent être encadrés par des personnels sérieux et vigilants.
Mettre des procédures en place et s’assurer
L’idéal est de prendre le temps de faire un briefing avec toutes les personnes qui vont intervenir. Pour les bénévoles et les salariés, intermittents ou pas, il est recommandé de rédiger une charte ou un plan individuel de sécurité qui leur est présenté et qui récapitule leurs conditions d’intervention (pas d’alcool, gants et chaussures de sécurité pour les missions de manutention…). Ce plan sera signé par les personnes concernées et constitue aussi une protection pour vous si ces personnes sont imprudentes.
Enfin, il est essentiel d’avoir une assurance qui couvre l’ensemble des personnes qui vont être présentes sur votre fête.