Mesurer l’empreinte carbone ?
C'est quoi l’empreinte carbone ?
L’empreinte carbone est la quantité totale de gaz à effet de serre émise par les activités humaines, comme la consommation d’énergie, les transports ou la production de biens. Il existe plusieurs gaz à effet de serre mais les plus impactants sont : le dioxyde de carbone (CO₂) qui représente 75% des émissions, le méthane et le protoxyde d’azote dont les émissions sont principalement dues aux activités agricoles. Pour faciliter les calculs, l’unité commune est l’équivalent CO₂ c’est pourquoi on parle d’empreinte “carbone” et non empreinte “méthane” par exemple.
Qu’est-ce que l’on mesure ?
Pour calculer cette empreinte carbone, il convient de tenir compte de nombreux éléments, notamment les émissions directes de CO2 (consommation énergétique, matériaux, nourriture…) et indirectes (production des services et des outils tels que la sono ou les éclairages que vous utilisez).
L’ADEME (l’Agence De l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie) a mis au point un découpage en périmètres ou scopes pour faire le bilan carbone d’une organisation.
Les scopes 1 et 2 correspondent aux émissions liées directement à l’activité de l’organisation et dont elle a la maîtrise (consommation d’essence ou d’électricité par exemple).
Le scope 3 vise les émissions indirectes sur lesquelles l’organisation n’a pas un contrôle direct (par exemple les émissions liées au transport des festivaliers).
L’empreinte carbone de votre événement, c’est donc le volume de CO₂ que vous allez émettre pour l’organiser en amont, mais aussi celui des festivaliers pour venir, se nourrir, etc, et celui émis par le démontage et la fin de vie des biens produits.
Quels objectifs?
L’objectif des Accords de Paris en 2015 est de réduire les émissions de GES mondiales afin de limiter l’augmentation de la température de la planète à 1,5°C. Pour cela, la France a mis en place une stratégie nationale bas carbone visant à atteindre la neutralité carbone en 2050, en réduisant ses émissions de 5% par an.
Pour un jour ordinaire, l’objectif est de rester en dessous de 5 à 6 KgCO2e par personne. A l’heure actuelle, selon le rapport DECLIC, la moyenne de consommation de KgCO2e par personne participant à un festival de musiques actuelles en France va de 20 à 77kg CO2e.
On doit pouvoir améliorer tout ça !
Lors d'un événement, quelles sont les principales sources de co² ?
Les estimations et les mesures varient en fonction des évènements, de leur taille, de leur durée, de leur emplacement.
On peut découper les émissions en grandes catégories selon leur origine :
- les transports représentent en moyenne 77% des émissions.
- la restauration 8%.
- l’énergie et la logistique 7%.
- les déchets 1%.
La communication a un impact très faible mais un rôle essentiel en terme de message que vous ferez passer à votre public !
et concrètement, on peut faire quoi ?
Il est complexe de mesurer l’empreinte carbone mais des référentiels existent avec différents formats d’événements “types” qui peuvent ressembler au vôtre. Vous trouverez les infos dans la rubrique “Pour aller plus loin”.
L’enjeu n’est pas d’entrer dans une comptabilité carbone à tout prix, mais plutôt de prendre conscience des ordres de grandeur et des impacts principaux afin de les réduire.
Il est important aussi de savoir que les moments de fête ne sont pas des moments comme les autres. On se rassemble, on célèbre donc on consomme plus qu’un jour ordinaire. Un jour en festival n’aura donc jamais le bilan carbone d’un jour à la maison, mais à nous de faire le maximum pour limiter notre impact.
Ce qu'il faut retenir
- L'empreinte carbone mesure l'impact d'une activité (comme par exemple l'organisation d'un événement) sur le réchauffement climatique.
- Le premier secteur en termes d’impact d’un évènement est le transport.
- Même si les jours de fête sont des moments excepptionnels, c'est important de réduire leur impact.